Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
Extrait de Voici que la saison décline, Victor Hugo (1802 – 2885)
Août contre septembre lutte ;
L’océan n’a plus d’alcyon ;
Chaque jour perd une minute,
Chaque aurore pleure un rayon.
Extrait de Voici que la saison décline, Victor Hugo (1802 – 2885)
Tous ces faux biens qu’on envie
Passent comme un soir de mai.
Vers l’ombre, hélas ! tout dévie.
Que reste-t-il de la vie,
Excepté d’avoir aimé !
À quoi bon toutes ces peines ?
Pourquoi tant de soins jaloux ?
Buvez l’onde des fontaines,
Secouez le gland des chênes,
Aimez, et rendormez-vous !
C’est que je vois les flots sombres,
Toi, les astres enchantés !
C’est que, perdu dans leurs nombres,
Hélas, je compte les ombres
Quand tu comptes les clartés !
La haine, c’est l’hiver du coeur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !
Victor Hugo, extrait du poème Il fait froid dans Les Contemplations (1856)