La lune de ses mains distraites
A laissé choir, du haut de l’air,
Son grand éventail à paillettes
Sur le bleu tapis de la mer.
Extrait de Au bord de la mer, Théophile Gautier (1811 – 1872)
La lune de ses mains distraites
A laissé choir, du haut de l’air,
Son grand éventail à paillettes
Sur le bleu tapis de la mer.
Extrait de Au bord de la mer, Théophile Gautier (1811 – 1872)
Et puis les danses molles
Et les caresses folles
Sur les prés de velours,
Lorsque la blanche lune
Au sein de la nuit brune
Jette ses demi-jours !
Théophile Gautier, extrait de Frisson dans Premières Poésies (1830 – 1832)
Qu’il fait bon ne rien faire,
Libre de toute affaire,
Libre de tous soucis,
Et sur la mousse tendre
Nonchalamment s’étendre,
Ou demeurer assis.
Théophile Gautier, extrait de Ballade dans Premières Poésies (1830 – 1832)
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.
Théophile Gautier, extrait de Far-niente dans Premières Poésies (1830 – 1832)
Mon âme est faite ainsi: dans mon corps en prison,
Elle cherche à son vol un plus large horizon;
Quand sur elle d’en haut la sainte Poésie
Abaisse son regard, de grands désirs saisie,
Elle voudrait surgir jusqu’au clair firmament
Afin d’y respirer largement, librement.
Théophile Gautier, extrait de Paris dans Premières Poésies (1830 – 1832)