La nuit c’est l’heure vivante

La nuit c’est l’heure vivante contre laquelle luttent tant de fantômes. Et nous qui n’avons jamais été des êtres réels !
Je viens pour te délivrer de l’insupportable bonheur d’aimer. Rien ne ressemble plus à l’amour que ce feu qui défaisait notre solitude. Ses flammes, des baisers de sang, encore un signe que ce n’était pas le feu des autres : un feu pour nous reconnaître à travers les autres flammes.

Extrait de Présences, Édouard J. Maunick (1931 – 2021)