L’esprit porté vers le bruit de la mer
que je ne peux entendre
ou bien vers cet espace interdit aux étoiles
dont je garde le souvenir.
Extrait de Jour nuit soleil et arbres, Jean Tardieu (1903 – 1955)
L’esprit porté vers le bruit de la mer
que je ne peux entendre
ou bien vers cet espace interdit aux étoiles
dont je garde le souvenir.
Extrait de Jour nuit soleil et arbres, Jean Tardieu (1903 – 1955)
L’Océan sonore
Palpite sous l’oeil
De la lune en deuil
Et palpite encore.
Paul Verlaine, extrait de Marine dans Poèmes Saturniens (1866)
Si tu trouves sur la plage
Un très joli coquillage
Compose le numéro
Océan 0.0.
Et l’oreille à l’appareil
La mer te racontera
Dans sa langue des merveilles
Que papa te traduira
Puis on remonte sur le pont. Rien que la mer, la mer calme, sans un frisson, et dorée par la lune. Le lourd bateau paraît glisser dessus, laissant derrière lui un long sillage bouillonnant, où l’eau battue semble du feu liquide.
Le ciel s’étale sur nos têtes, d’un noir bleuâtre, ensemencé d’astres que voile par instants l’énorme panache de fumée vomie par la cheminée ; et le petit fanal en haut du mât a l’air d’une grosse étoile se promenant parmi les autres. On n’entend rien que le ronflement de l’hélice dans les profondeurs du navire. Qu’elles sont charmantes, les heures tranquilles du soir sur le pont d’un bâtiment qui fuit !
Guy de Maupassant, La mer, publié dans La Revue politique et littéraire du 17 novembre 1883
Le vent futile et pur n’est que baisers ;
Et les écumes,
Qui doucement échouent
Contre les proues,
Ne sont que plumes ;
Il fait dimanche sur la mer !