Qu’importe où nous soyons si nous sommes ensemble ;
Est-il donc un désert si triste, qui ne semble
Plus riant qu’un palais, quand il est animé
Par l’aspect du bonheur et de l’objet aimé ?
Étiquette : felix arvers
Des sons lointains apportés par le vent
Quand la nuit est bien noire, et que toute la terre,
Comme de son manteau, se voile de mystère,
Vous est-il arrivé parfois, tout en rêvant,
D’ouïr des sons lointains apportés par le vent ?
Extrait de Ce qui peut arriver à tout le monde, Félix Arvers (1806 – 1850)
Il n’est qu’un bonheur sur la terre
Et loin de tous, quand le mystère
De l’avenir s’est refermé,
Je fuis, exilé volontaire !
Il n’est qu’un bonheur sur la terre,
Celui d’aimer et d’être aimé.
Des liens secrets
C’est qu’il est, vois-tu bien, certaines destinées
Par des liens secrets l’une à l’autre enchaînées :
C’est qu’il peut arriver, parfois, que deux esprits
Se soient du premier coup reconnus et compris.
Ces mots d’ineffable tendresse
Tu sais l’amour et son ivresse
Tu sais l’amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t’adresse
Ces mots d’ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.