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J’erre à travers mon beau Paris
Juin ton soleil ardente lyre
Brûle mes doigts endoloris
Triste et mélodieux délire
J’erre à travers mon beau Paris
Sans avoir le coeur d’y mourir.Extrait de La chanson du mal aimé, Guillaume Apollinaire (1980 – 1918)
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Vivre était un défi
Dans la nuit, mes tiroirs étaient pleins de montagnes.
Sur ma chaise dormait un ciel inachevé.
Le printemps le plus doux, je l’envoyais au bagne :
Vivre était un défi qu’il fallait relever. -
Coeur et pieds légers
Et quittant la rade,
parfois en balade
ou en randonnée,
je prends le sentier,
coeur et pied légers.
Appel quotidien
Que je me sens bien ! -
Fenêtre de ton être
j’enjambe ton image comme on enjambe
une fenêtre fenêtre de ton être et de
tes mirages ton image son corps et
son âme ton âme ton âme -
Il y aura d’autres jours
Il y aura d’autres jours,
d’autres voix, d’autres éveils.
Nous souffrirons dans l’aube,
visage de printemps. -
J’étais heureux aussi
C’était au mois de juin. Tout paraissait en fête.
La foule circulait bruyante et sans souci.
Je ne sais trop pourquoi j’étais heureux aussi.Extrait de Un coup de soleil, Guy de Maupassant (1850 – 1893)
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Juin riant
Juin riant et mélancolique
Débute et fait de la musique
Dans les prés verts, à pleine voix. -
Mots redoutés
Mots redoutés, me direz-vous ce que je pense ?
Pitre ou faussaire, c’est par vous que je survis.
Vous êtes la grandeur de cette déchéance.
Répondez, répondez ! Moi, je n’ai plus d’avis. -
Car il n’est terre plus inconnue ni lieu plus attirant que l’âme humaine
Blaise Cendrars -
Notre soif de souvenir
Je sens en toi les mêmes choses très profondes
Qu’en moi-même dormir
Et notre soif de souvenir
Boire l’écho, où nos passés se correspondent.Extrait de Ce chapiteau barbare où des monstres se tordent, Emile Verhaeren (1855 – 1916)