La victoire, Guillaume Apollinaire

Nous n’aimons pas assez la joie
De voir les belles choses neuves
Ô mon amie hâte-toi
Crains qu’un jour un train ne t’émeuve plus
Regarde-le plus vite pour toi
Ces chemins de fer qui circulent
Sortiront bientôt de la vie
Ils seront beaux et ridicules

Guillaume Apollinaire, extrait de La Victoire dans Poèmes de la paix et de la guerre (1918), Mercure de France