Voilà l’hiver

Voilà l’hiver – le vent est froid, la campagne met son manteau de brume – c’est la saison où le feu se rallume et où recommencent les longues heures du soir passées à le voir brûler.

Quand je vais me coucher et que je regarde dans mon fauteuil les derniers charbons qui s’éteignent, je te donne avant de m’endormir une bonne et longue pensée que je t’envoie, sans que tu le saches, et qui part de mon cœur comme un soupir. – J’éprouve la nuit un calme suprême – aux lumières des bougies studieuses l’intelligence s’allume et brille plus claire – Je ne vis bien maintenant qu’à leur lueur tranquille.

Flaubert à Louise Colet, Croisset, jeudi soir. [Octobre 1847.] ici

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